Du national au local

Elections municipales 2014

Du national au local

Au moment où commence la campagne pour les élections municipales de mars 2014, il est nécessaire de faire le point sur les actions engagées sur un plan national et de définir celles qui doivent être déclinées dans nos engagements locaux.

Le national :

Rappelons tout d’abord les principes initiatives prises par le gouvernement :

- L’entreprise et l’emploi : les emplois d’avenir, les contrats de génération, la création de la banque publique d’investissement, le crédit impôt compétitivité emploi, l’accord national interprofessionnel, la relance de la politique industrielle de la France avec désormais 34 plans de « reconquête industrielle qui ont été définis, la loi sur l’économie sociale et solidaire.

- L’éducation nationale : La réforme éducative pour le primaire, le rétablissement d’un cycle de formation pour les professeurs, le changement des rythmes scolaires, les embauches d’enseignants et d’auxiliaires pédagogiques.

- Le domaine sociétal : L’instauration du « mariage pour tous ».

- Le logement : La politique de création de logements sociaux ainsi que celle de la rénovation des logements existants afin de lutter contre le gaspillage énergétique.

- L’administration : Le choc de simplification avec l’objectif du « Dites-le nous en une seule fois ».

- Les fonctions régaliennes de l’Etat : La sécurité et la défense qui ont fait l’objet de réorientations ainsi que la justice avec ses nouveaux choix politiques inscrits dans la réforme pénale.

Du national au local :

Toutes les initiatives nationales n’ont pas vocation naturellement à une déclinaison sur le plan communal mais quelques unes me paraissent justifier une attention particulière :

L’emploi :

C’est le sujet de préoccupation essentielle de nos concitoyens. Le chômage de masse génère de la précarité pour toutes et tous. Il impacte considérablement le pouvoir d’achat. La gestion d’une commune doit concentrer ses efforts pour créer de l’activité et de l’emploi sur son territoire. C’est une évidence.

Cette activité passe par le commerce, l’artisanat, les entreprises, les coopératives, les associations. Tout doit y contribuer. L’économie sociale et solidaire ainsi que l’économie de partage doivent être fortement encouragées. De même, les reprises d’activité - commerces, artisanat ou entreprises - sont à suivre de près.

La culture et l’histoire :

La dimension culturelle et historique d’une commune est une orientation génératrice d’activités à valeur ajoutée. Ces activités peuvent être orchestrées par des professionnels et/ou des bénévoles et permettent de donner une identité visible à la commune.

L’éducation et l’insertion :

En ce domaine, les communes doivent avoir pour priorité de se tourner vers les associations laïques qui travaillent sur ces sujets avec constance et sérieux. La laïcité est attaquée, parfois remise en cause, c’est l’occasion de la défendre et de ne pas baisser pavillon.

L’évolution de notre société humaine :

Dans le domaine sociétal, la fonction de maire est primordiale. L’application de la loi sur le mariage pour tous, le développement de nos actions en faveur de la diversité, et l’intégration est une nécessité impérieuse. Les peurs engendrées par la « différence » ou la « marginalité » sont des combats de chaque jour. De nombreuses associations agissent fort bien, avec constance, et méritent à ce titre notre soutien.

La démocratie locale :

Ce dernier aspect n’est pas le moindre, loin s’en faut ! Que de progrès avons-nous à faire dans l’écoute des suggestions de nos concitoyenNEs et dans leur implication dans les prises de décisions ! Le chemin a parfois déjà été ouvert mais beaucoup reste à faire. Les quelques procédures mises en place relèvent souvent de l’alibi plus que d’une volonté politique affirmée. Débats contradictoires, bourses à idées, budgets participatifs sont à systématiser et le fonctionnement des conseils de quartier est à voir vers davantage de pluralité et de transparence.

La campagne électorale des municipales de 2014 va être extrêmement rude. Le fait d’être aux commandes du pays rend toujours la situation plus inconfortable tant la complexité des sujets à traiter ne fait que croître. De plus, nous partons d’un étiage très élevé ; Plus de 60 % des communes étant actuellement à gauche. C’est plus que jamais le moment de nous appuyer sur nos valeurs et nos convictions et de créer des dynamiques puissantes en impliquant les populations concernées.

Agissons dans ce sens, c’est la condition du succès. Je suis sûr que nous y parviendrons.

Avec mes amitiés socialistes

Patrick Ardoin