Intervention au Bureau national du 23 septembre 2014

Intervention au Bureau national du 23 septembre 2014

- Dans la suite des observations formulées à l’instant par Paul Quilès, je dis à nouveau combien je regrette l’exercice très personnel du pouvoir en toute matière. Aussi bien en politique internationale qu’en économie on voit combien le débat est restreint et la critique rejetée alors qu’à gauche le rapport au pouvoir doit être partagé. C’est une de nos valeurs. Quand cela évoluera-t-il ?

- Nous n’avons pas du tout évoqué le G20 qui s’est tenu en Australie. Il y est dit que 1 000 mesures ont été prises dont certaines en matière d’investissements et de réforme bancaire. Il serait bon d’en parler car nous savons combien d’une part le sujet de l’emploi est majeur et d’autre part que tous les problèmes systémiques que nous rencontrons sont liés à la financiarisation de l’économie. Nous devons suivre ces sujets de près et mettre la pression.

- De même au niveau du traité transatlantique et la demande des grands groupes internationaux de pouvoir s’exonérer de toute action d’un Etat à leur encontre. Ce sujet est crucial et cette demande doit être fermement combattue. Là aussi, soyons bien présents. (A noter que dans le fil du débat, Emmanuel Maurel a abordé ce sujet : cf le compte rendu).

- De même encore, où en est-on de l’évaluation promise sur le CICE ? Nous sommes nombreux à être perplexes, il est important que le bureau national en soit informé et que nous puissions agir en conséquence.

- Dernier point, et suite à la conférence sur le climat, le bureau national adopte aujourd’hui un communique de presse intitulé :

« Le Parti socialiste s’engage résolument pour un nouveau modèle de développement ».

Nous en sommes bien d’accord et nous nous en réjouissons mais cette incidence climatique doit se décliner aussi sur une « autre croissance », « une autre relation au travail » et un retour à l’économie réelle et non financière. C’est tout cela qui fera un modèle de développement durable. Ne l’oublions pas.

Merci.

Patrick Ardoin