Intervention au bureau national du 24 juin 2014

Intervention au bureau national du 24 juin 2014

Chers camarades,

Permettez-moi de saluer avec grande satisfaction le projet de loi sur la transition écologique, énergétique et la biodiversité. Merci à Clotilde Valter pour son excellente présentation. Et bien entendu, toutes nos félicitations à Ségolène Royal car sa démarche est dans le droit fil d’une de nos valeurs centrales de gauche et est au cœur de la société rénovée que nous souhaitons construire. Malgré l’impact médiatique personnel extrêmement fort de Mme Royal, nous pensons que tout le Parti, sur un plan national comme fédéral, doit promouvoir avec force cette vision écologique et sociale.

Deux remarques méritent à mon sens d’être formulées :

- La dimension territoriale de ce projet est essentielle et les financements territoriaux le seront tout autant. Or, au-delà d’un certain « ticket », la banque publique d’investissements reste très centralisée dans ses décisions. Il faut pallier ce problème qui peut bloquer plein d’initiatives innovantes car ce sont les entreprises créées ou à créer - Tpe, PME, ETI - qui feront la réussite ou l’échec de cette transition écologique et énergétique.

- L’hydroélectricité est une énergie renouvelable très utile lorsque qu’il s’agit d’ouvrages de qualité et ayant une certaine envergure. Lorsqu’il s’agit a contrario de microcentrales réparties de façon anarchique sur les cours d’eau et très souvent défectueuses dans leur fonctionnement, c’est alors une énergie anecdotique, coûteuse et dangereuse pour la biodiversité. Actuellement plus de 40 000 petits ouvrages perturbent les milieux aquatiques et halieutiques. Elles dénaturent la nature et suivent un modèle économique artificiel. Il est temps d’en réduire fortement leur nombre et, pour les microcentrales restantes, d’exiger des normes strictes.

Merci pour votre écoute.
Patrick Ardoin