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Mon regard politique

Intervention au bureau national du 13 mai 2014

14 Mai 2014 , Rédigé par Patrick Ardoin Publié dans #Tribunes

La réforme territoriale

Lorsque l’on voit la gauche vouloir être « le porte drapeau de la réforme », on approuve.

Lorsque la volonté est de clarifier et de simplifier l’organisation administrative de notre pays, on approuve également.

Lorsque l’on cherche à mieux utiliser les deniers des collectivités locales, pourquoi pas, encore que les chiffres d’économie annoncés, 12 ou même 25 milliards €, paraissent bien fantaisistes.

Cependant, on peut vivement regretter que l’argumentaire de cette réforme repose uniquement sur la réduction du « mille feuilles » et l’attente de dépenses publiques possiblement moindres.

Cette démarche nous semble bien restrictive et loin d’être à la hauteur des enjeux.

Une réforme territoriale doit repenser notre organisation sociale.

Quid de l’implication des citoyens dans cette refonte, quid de la société que nous voulons dans 20 ans, du modèle de développement recherché, de la transition écologique, de la prise en compte des progrès considérables de la technologie…..

Ces questionnements ne doivent pas être absents. Ne gérons pas « à la petite semaine ».

Permettez-moi de souligner également trois autres points :

- En supprimant des niveaux administratifs, nous allons bien entendu augmenter le nombre d’inactifs dans notre pays. Je rappelle que nous avons aujourd’hui 3 350 000 chômeurs et 2 300 000 bénéficiaires du RSA. Or notre objectif est de réduire le chômage et la précarité de masse. N’oublions pas non plus que l’on estime à 250 000 le nombre de suremplois dans les entreprises. Tout cela mérite de s’interroger.

- Veillons dans cette réforme à ne pas dégrader encore les services publics rendus à la population. Plusieurs sont déjà bien malmenés et cela correspond à un appauvrissement certain pour nos concitoyens.

- Attention aussi à notre politique de proximité. La solidarité et l’accompagnement sont des actions de proximité, que ce soit dans les campagnes, où la désertification gagne ou dans les grandes métropoles, où la « ghettoisation » progresse.

Si ces trois points sont perdus de vue, la chronique des désastres électoraux annoncés, et déjà subis avec les municipales, va devenir une chronique sans fin.

Patrick Ardoin

Intervention au bureau national du 13 mai 2014
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